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Au seuil de notre corps



“Le dessein ultime du corps est de servir à la découverte du corps cosmique qui est l'univers dans sa totalité”


Nisargadatta Maharaj

Si nous mettons ces paroles à plat, elles ne nous disent rien moins que ceci : notre corps est une porte vers une dimension qui dépasse totalement la réalité à laquelle nous sommes habitué !

Une dimension aussi vaste, aussi puissante, intelligente et infinie que l'univers dans sa totalité !

Qui comporte en elle toutes les ressources et avec laquelle, si nous nous y ouvrons, nous pouvons accomplir des merveilles.

Les miracles ne sont pas en contradiction avec les lois de la nature, mais avec ce que nous savons de ces lois.”


Saint Augustin


Saint Augustin souligne bien que ce qui nous sépare des lois de la nature, c'est le savoir que nous en avons ou autrement dit notre conditionnement mental, qui nous fait observer le monde avec des oeillères très étroites. C'est donc le mental auquel nous sommes totalement identifié qui nous sépare des “lois de la nature”, alors que notre corps lui, en fait partie intégrante.

Il est la nature…


De tous temps et dans toutes les traditions il est un fait avéré, étudié et reconnu que l'homme est capable d'utiliser des facultés considérées comme extraordinaires, mais totalement inexplorées par le plus grand nombre d'entre nous.

Ces phénomènes ont été étudiés de manière rigoureusement scientifique ne laissant aucune place au doute.

De plus les recherches en neurosciences ou physique quantique par exemple, nous ouvrent à un nouveau paradigme sur les possibles de la vie, de l'Homme…

Nous vivons une époque formidable, avec une grande ouverture des consciences !

Nous avons en nous bien des ressources possibles… ! Et face aux problèmes rencontrés dans la vie, nous avons peut-être tout intérêt à nous ouvrir à l'intelligence de notre corps qui semble infinie…


Alors si le corps est une “porte”, la question est : comment être sur le seuil ? Nous qui sommes tellement séparés de notre conscience corporelle et identifiés à notre conscience mentale ? Au point d'ailleurs d'avoir l'impression d'être un mental qui a un corps (qu'il traîne la plupart du temps comme un boulet) ?

En plongeant en apnée totale dans les sensations corporelles. En plongeant sans aucuns des conforts ou “béquilles” mis en place pour nager dans les eaux “troubles” de la vie. Sans rester attaché à notre sens identitaire, à l'habitude “d'être nous”. C'est accepter l'inconnu pour rencontrer l'Un connu

L'apnée symbolise ici le passage de l'être qui s'identifie à ses habitudes comportementales, vers l'être qui accepte d'explorer cet au-delà de lui-même.

En acceptant de plonger “nu”, nous nous rendons ainsi perméables à la puissance du contact avec ce miracle de la vie que nous sommes.

Il est possible par exemple de pratiquer cette immersion en faisant la queue, ou dans les transports en commun…


Au lieu d'attendre passivement, l'invitation au voyage intérieur serait d'en profiter pour activer la présence aux sensations corporelles, ressentir le maximum de surface de sa peau et se rendre juste présent à ces sensations. Savourer la présence à soi qui plonge dans l'éternité du présent, hors du temps du mental. Ou encore le matin en se réveillant, avant de sortir du lit, et le soir avant de s'endormir. En faisant la vaisselle, en se lavant les mains ou en prenant sa douche ou son bain, sentir réellement le contact de l'eau sur votre peau.

Ou encore au cours de sa pratique de Yoga, Taï-Chi, Qi-Qong ou méditation… en dansant… marchant…

Lorsque l'on vit des émotions, c'est s'autoriser à explorer, expérimenter les répercutions sensorielles dans le corps, à observer ces sensations sans vouloir les changer, qu'elles soient a priori négatives ou positives. Oser expérimenter…

Plus vous pratiquerez la conscience à vos sensations corporelles et plus vous serez sur le seuil. Plus vous serez sur le seuil et moins vous donnerez de pouvoir à la force de votre mental qui vous maintient dans une vision limitée de ce qu'est la vie.

Vous passerez du monde du savoir à celui de l'Être.

C'est le tout début du chemin vers ce corps cosmique qui est le coeur de nos cellules…

La connaissance est expérience. Tout le reste n'est qu'information”


Albert Einstein


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